L’Aventure. Celle de l’intime. Celle de l’universel. Celle de la vie. Celle dans laquelle se lance Nach avec ce nouvel album, celui de l’émancipation : dix chansons d’ombres et de lumières qui peu à peu dévoilent une conscience, et un destin.

La voix s’élève au coeur des choses, essentielle, vibrante mise à nue d’une femme à la rencontre de sa vérité : Moi tout à toi, souvenir d’une adolescence pleine d’insouciance et d’impatience aussi, le temps de l’absolu. Allo, et ses vagues mélodiques qui disent la découverte de l’abandon, du deuil peut-être, et le lien tellement ténu de la communication. Dans les Yeux de ma mère, la si proche, la si près, et pourtant le piano pas à pas tatônne à la recherche d’un inatteignable mystère, celui de l’autre. La couleur de l’amour et son groove éclatant, observe le monde et toutes ses nuances, palette d’émotions, de sensations, d’espoir. Mon Meilleur et mon pire, parce qu’enfin tout n’est pas rose, les traversées de violence, de chaos, les meurtrissures, partir ou rester. Le Bon moment. En tête à tête avec l’enfant que l’on aura un jour, ou pas, dialogue, spirituel, charnel. Joe. L’alter ego, le frère qui sait, devine, accompagne, Joseph Chedid, l’alter musicien aussi, le seul qui pouvait co-réaliser et co-arranger l’album, leur aventure. A l’Autre Bout du monde, là où il n’y a jamais d’étrangers, seulement des humains. Poids Plume. L’expérience de la maturité, enfin, prendre son envol, et le risque palpitant de vivre.

La mélodie, les mots, l’épure. Et puis les images : c’est encore ça la nouvelle Aventure de Nach, un court métrage constitué de trois clips –Moi tout à toi; Allo; Dans les yeux de ma mère – réalisé par le cinéaste Nicolas Bary (Les enfants de Timpelbach, Au Bonheur des Ogres, Le Petit Spirou) poétique épopée d’une enfant devenue femme devenue vieille dame. Devenue elle-même.